Le vernissage de Roman Minin, peintre contemporain Ukrainien, au Le Bois du Cazier, Charleroi.
Roman Minin crée des peintures, des panneaux, des photos, des installations, des vitraux. Il expérimente avec des techniques, des matériaux et de la lumière, mais surtout avec les nouvelles technologies (la réalité augmentée, 3D). Le thème principal de ses œuvres est l’image des mineurs de sa région natale.
Roman Minin dit ‘Quand je suis arrivé dans le Bois du Cazier, Charleroi, je me suis senti comme chez moi, tout me semblait très précieux et cher. Si on prend la ville de Donetsk et on la mélange avec les histoires d'Andersen, on recevra Charleroi. Très belle ville de conte de fées avec une histoire compliquée. En fait, les Belges ont joué un rôle très important dans le développement de la région de Donetsk.’
Ces sentiments ne sont pas par hasard. À la fin du XIXe au début du XXe siècles, les Belges participaient activement au développement du Donbas. À l’époque, la distance entre Bruxelles et Donetsk était mesurée par trois jours de voyage assez confortable. Le Donbas était si célèbre ici qu'on l'appelait la dixième province belge. La Belgique et l'Ukraine ont ensuite été séparées artificiellement pendant plus de 70 ans.
Les Ukrainiens ont contribué aussi à la reconstruction de la Belgique après la Seconde Guerre Mondiale. Beaucoup de nos compatriotes travaillaient dans les mines et dans l'industrie métallurgique.
L’Ukraine a les liens tragiques avec la mine du Bois du Cazier. Le 8 août 1956, un incendie y fait 262 morts, dont un Ukrainien. L'Ambassadeur d’Ukraine participe chaque année à la commémoration des victimes de la tragédie.
Il est donc logique que Charleroi et Donetsk sont les villes jumelées.
L’exposition de Roman Minin, organisée au Bois du Cazier avec le soutien de l’Ambassade d’Ukraine, galerie mhaata, présente une belle opportunité de rappeler encore une fois à quel point les liens entre les Ukrainiens et les Belges étaient étroits.